Dis : " Il est Allah, Unique. Allah, Le Seul à être imploré pour ce que nous désirons.
Il n'a jamais engendré, n'a pas été engendré non plus. Et nul n'est égal à Lui
[ Sourate 112 - Le monothéisme pur (Al-Ikhlas) Versets 1 - 4 ]
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Zayn Al-‘Abidîn ‘Ali ibn Al-Hussayn ibn ‘Ali ibn Abi Talib a dit dans son poème intitulé : « Laysa al-gharîb » (écouter le poème)
L’étranger n’est pas l’étranger du Cham ou du Yémen * L’étranger est plutôt l’étranger de la tombe et du linceul
Certes l’étranger a un droit pour son étrangeté * Sur les résidents des villes et des demeures
Ne repousse pas un étranger pour son étrangeté * Le temps le repousse déjà par l’humiliation et les épreuves
Mon voyage est long et mes provisions ne me permettront pas d’atteindre ma destination * Mes forces faiblissent et la mort me demande
Et j’ai encore des péchés que je ne connais pas * Allah les connaît, qu’ils soient secrets ou publics
Comme Allah est clément envers moi de m’impartir un délai * Et certes, j’ai persisté dans mon péché et Il me protège
Les heures de mes jours passent sans regrets * Sans pleurs, ni peur, ni tristesse
Je suis celui qui ferme les portes en persistant * Dans la désobéissance et l’œil d’Allah me regarde
Ô erreurs écrites dans l’insouciance désormais envolée * Ô regrets qui restent dans le cœur qui me consume
Laisse-moi me lamenter sur moi-même et regretter * Je passe mon temps dans le rappel et la tristesse
Cesse tes reproches, toi qui me critiques * Si tu connaissais vraiment ma situation tu me trouverais des excuses
Laisse-moi verser des larmes sans fin * Peut être que l'une d'elles me délivrera
Comme si je gisais parmi ces gens, * Sur le lit, et que leurs mains me retournent
Et se sont réunis autour de moi celui qui se lamente * Qui pleure sur moi, qui annonce mon décès et celui qui gémit
Ils sont venus avec un médecin pour me soigner * Et je ne pense pas que la médecine me profitera aujourd’hui
Mon agonie s’intensifie et la mort m’entraîne * De chaque veine, sans douceur et sans bonté
On a retiré mon âme dans son dernier souffle * Et ma salive est devenue amère dans mon dernier râle
Ils m’ont fermé les yeux et sont tous partis * Après le désespoir, ils ont fait l’effort d’acheter le linceul
Le meilleur d’entre eux s’est levé avec empressement * Vers le laveur des morts afin de me laver
Et il a dit ô gens ! Nous voulons un laveur adroit * Libre, sagace, intelligent, connaisseur, perspicace
Un homme parmi eux est venu et m’a dépouillé * De mes vêtements, m’a mis à nu et m’a laissé
Ils m’ont allongé sur les feuilles * Et au-dessus de moi, le murmure de l’eau qui me lave
Il versa de l’eau sur moi et me lava * Par trois fois, puis demanda aux gens qu’on lui apporte le linceul
Ils m’ont habillé d’un vêtement sans manche * Et lorsqu’il m’a embaumé, je n’avais plus que cela pour moi
Ils m’ont sorti de ce bas-monde – désolé * D’être parti sans provisions qui me permettent d’atteindre ma destination
M’ont porté sur leurs épaules quatre * Parmi les hommes et derrière moi le convoi funéraire
Ils m’ont amené au mihrab et se sont mis * Derrière l’imam qui a prié puis m’a fait ses adieux
Ils ont accompli sur moi une prière sans ruku’ * Ni sujud, en espérant qu’Allah me fera miséricorde
Ils m’ont descendu doucement dans ma tombe * Et l’un d’entre eux s’est avancé pour m’y déposer
Il a dévoilé mon visage pour me voir * Et les larmes coulèrent de ses yeux et me noyèrent
Puis se leva avec respect et résolution * Et aligna les briques au-dessus de moi et me laissa
Et il dit : couvrez-le de terre et profitez * De la meilleure récompense du Miséricordieux qui possède tous les bienfaits
Dans les ténèbres de la tombe, pas de mère * Ni de père tendre, ni de frère qui me tienne compagnie
J’ai été effrayé par ce que mon œil a vu * De l’horreur de ce qui m’arrivait
De ce que je vais dire à Mounkir et Nakir * Certes cela m a terrifié et épouvanté
Ils m’assoirent et s’acharnèrent dans leur interrogation * Je n’ai personne d’autre que Toi, mon Dieu, qui puisse me libérer
Accorde-moi un pardon de Toi, ô! mon espoir * Je suis ligoté par le péché, endetté
En revenant, les proches se sont partagés mes biens * Mon fardeau est posé sur mon dos et pèse sur moi
Mon épouse a pris un autre mari à ma place * Et lui a donné le contrôle des biens et de la maison
Elle a fait de mon fils un esclave afin qu’il la serve * Et mes biens leur ont été donnés sans contre-partie
Ne sois donc pas trompé par la vie d’ici-bas et sa parure * Et regarde ce qu’elle fait à la famille et au foyer
Regarde celui qui veut tout de ce bas-monde * Ne le quitte-t-il pas avec son seul baume et un linceul
Prends ce qui te suffit de cette vie et contente-toi de cela * Même si tu n’as pour toi que la santé
Ô toi qui sème le bien ! Récoltes-en les fruits * Ô toi qui sème le mal ! Tu ne reposes sur rien?
Ô âme ! Arrête la désobéissance et tire profit * D’une bonne oeuvre en espérant qu’Allah me fera miséricorde
Ô âme ! Malheur à toi, repends toi et fait une bonne oeuvre * Afin que tu sois récompensée après la mort par un bien
Et que les prières soient sur notre maître * Sur tout ce que l’éclair illumine au Cham et au Yémen
Et la louange est à Allah qui nous fait atteindre le soir et le matin *Dans le bien, le pardon, la bienfaisance et